La deuxième phase de la campagne nationale promue par la Fondation Aiom part des Abruzzes. Président Cinieri: «La guérison doit être reconnue non seulement dans le dossier médical, mais aussi pour la bureaucratie»

Plus de deux cents se sont inscrits pour la première marche non compétitive qui, le samedi 3 septembre, conduira la bataille pour le droit à l’oubli oncologie à Pescara. Dès 9h, anciens malades, soignants, institutionnels, associations sportives, fondations, fédérations et cliniciens défileront pour 2,5 et 5 km entre le front de mer et le centre-ville, pour demander une plus grande protection des anciens malades du cancer. La campagne « Je ne suis pas ma tumeur », lancée en janvier par la Fondation Aiom avec une collecte de signatures sur le site dirittoalloblilotumori.org, a recueilli plus de 75 000 abonnements. Une fois qu’ils atteindront 100 000, ils seront remis aux présidents Draghi et Mattarella pour demander une loi qui redonne à tous les guéris un avenir sans l’ombre de la maladie. Aujourd’hui, en effet, plus d’un million de personnes, bien qu’elles soient cliniquement guéries, souffrent la discrimination dans l’accès aux services tels que la souscription d’assurances et d’hypothèques, l’adoption d’un enfant et l’embauche pour le travail. La règle permettrait à leur rétablissement d’être reconnu également sur le plan social. Cinq pays européens (France, Luxembourg, Belgique, Hollande et Portugal) ont déjà une loi dédiée : l’Italie devrait suivre leur exemple vertueux.

Rêves abandonnés

«Nous sommes très satisfaits des résultats de la collection signature – souligne-t-il Giordano Beretta, président de la Fondation Aiom -. Nous avons tout de suite pu compter sur l’enthousiasme tant des personnes soignées que des anciens patients et de leurs familles, amis et soignants. Beaucoup ont été victimes de discrimination et savoir que les choses pourraient bientôt changer a donné beaucoup d’espoir. Ils nous ont raconté leurs histoires, les difficultés à obtenir un crédit immobilier à cause de l’assurance-vie, l’impossibilité d’adopter un enfant, de nombreux rêves d’entrepreneurs abandonnés. Nous sommes encore plus convaincus qu’il est nécessaire que l’Italie approuve une loi qui leur permette de vivre pleinement, à l’abri de l’ombre de la maladie. Nous avons lancé le site en janvier, suivi d’une campagne sociale qui a vu une participation extraordinaire des cliniciens et des patients : il s’agit poster une photo avec le signe #iononsonoilmiotumore ou #tunonseiltuotumore. Nous recevons encore des photos de personnes qui veulent y contribuer en y mettant leur visage. Samedi, avec la première marche non compétitive, nous emmènerons notre envie de changer les choses dans la rue, parmi les gens. Ce sera l’occasion de les rencontrer, de discuter avec eux, de leur faire sentir que nous sommes là et que l’objectif est de plus en plus proche. Il y a déjà beaucoup de membres, nous avons hâte de les emmener avec nous sur le magnifique front de mer de Pescara».

Un million de guéris

« Je suis 3,6 millions de personnes qui, en Italie, vivent avec un diagnostic de cancer. Environ 27 % d’entre eux un millionest guéri, mais pas pour l’entreprise – déclare-t-il Saverio Cinieri, président de l’Aiom, Association italienne d’oncologie médicale -. Grâce à l’innovation et à la recherche en oncologie, de plus en plus de néoplasmes sont traités ou rendus chroniques. Cela signifie qu’à l’avenir, le nombre de personnes risquant d’être victimes de discrimination sera de plus en plus élevé. C’est pourquoi il est important d’intervenir aujourd’hui, aussi pour les patients de demain. Après un certain nombre d’années, selon le type de cancer, la guérison doit être reconnue non seulement dans le dossier médical, mais aussi dans la bureaucratie. Nous sommes prêts à marcher samedi matin pour un droit qui ne peut plus être ignoré. » Vous pouvez vous inscrire sur ce lien : dirittoallobliotumori.org/camminata-non-competitiva-iononsonoilmiotumore.

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