Nous avons récemment appris que 2023 a été l’année la plus chaude jamais enregistrée depuis 1850, avec une augmentation de la température moyenne mondiale proche de la limite de 1,5 degré centigrade. Un fait qui a fait dire à l’ONU qu’il s’agit d’un aperçu d’un avenir catastrophique. Les conséquences possibles sur la santé sont également évoquées depuis un certain temps. Cependant, l’un d’entre eux n’a pas encore reçu beaucoup de réponses : l’augmentation possible de la résistance aux antibiotiques, c’est-à-dire la capacité des bactéries à résister à l’action des médicaments qu’ils devraient les combattre. Dans un article récent sur Nature, Carissa Wong a souligné le problème à partir de la situation des pays dans lesquels la situation climatique crée déjà les conditions pour que les bactéries aient une vie plus facile pour diverses raisons socio-sanitaires qui affectent aussi indirectement la résistance. Mais même en l’absence (pour l’instant) de typhons et d’une humidité qui monte en flèche sous nos latitudes, comme le rappelle Wong, il existe aujourd’hui plusieurs études qui relatent la capacité des bactéries à devenir résistantes à une augmentation de la température.

Les hypothèses formulées pour expliquer le phénomène sont différentes. Celui que l’augmentation de la température ambiante peut favoriser un taux de réplication bactérienne plus rapide, ce qui en soi conduirait également à un taux d’évolution plus élevé. Une autre possibilité que les bactéries, confrontées au stress provoqué par la chaleur inhabituelle, rencontrent des modifications de l’expression des gènes visant à favoriser la production de protéines leur permettant de se défendre contre le choc thermique et ces changements les rendraient également plus résistants aux médicaments. Or, l’erreur à ne pas commettre est de penser que le phénomène ne nous concerne pas. La résistance aux antibiotiques est un énorme problème ici et maintenant et avec le changement climatique, la situation risque de s’aggraver. Une bonne raison de plus pour agir avec toujours plus de responsabilité dans l’usage de ces médicaments et y apporter notre contribution. endiguer le changement climatique.

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