Nous y sommes, nous sommes prêts pour le retour dule temps de l’heure d’été. La nuit du samedi 25 au dimanche 26 mars devra être déplacée Après vous une heure les aiguilles de l’horloge. Pour être précis, deux heures de la nuit deviendront trois heures. Le changement d’heure demandera à notre corps de s’adapter à de nouveaux rythmes et, au moins pour les premiers jours, il ne sera pas tout à fait facile de régler une nouvelle « horloge biologique ». En échange, vous pourrez profiter d’une heure de lumière supplémentaire qui se traduit par la possibilité de réaliser plus d’activités précisément parce qu’elles sont favorisées par la présence du soleil. En résumé, l’arrivée de l’heure d’été aura un impact sur notre corps avec des effets pour et contre. Découvrons avec le psychologue et le psychothérapeute Stephen Callipoprésident de l’Observatoire Violences et Suicides

Commençons par l’effet immédiat du changement maintenant. Quel effet la perte d’une heure de sommeil a-t-elle sur notre corps ?

« Souvent on n’y pense pas mais changer de montre deux fois par an a un effet incisif sur notre santé psychologique mais aussi physique. Décaler le lever et le coucher du soleil d’une heure, pour ne citer qu’un aspect parmi tant d’autres, peut influencer et créer des interférences dans notre rythme circadien, c’est-à-dire notre horloge biologique. Cela signifie que notre sommeil, fondamental pour notre santé, est affecté. Un autre aspect peut être donné par la variation de la lumière, puisque celle du matin joue un rôle important Selon certains chercheurs, les effets de la lumière déterminent une augmentation du taux de cortisol, une hormone qui module la réponse au stress. De plus, l’anticipation de la lumière peut aussi avoir un effet sur l’amygdale, une partie du cerveau impliquée dans nos émotions. Tout cela peut avoir des conséquences sur notre système métabolique et même cardiovasculaire, ainsi que humoral ».

Les premiers jours il y aura certainement aussi des répercussions sur le rythme veille/sommeil. Comment se réhabituer à sa propre horloge biologique ?

« Pour s’y habituer, il faut d’abord laisser à notre corps le temps de s’adapter, en pratique comme on le fait avec le décalage horaire au retour d’un voyage à l’étranger. Juste avant le passage à l’heure d’été, on change légèrement l’heure on va dormir, faisons-le de manière progressive. La qualité du sommeil est fondamentale, en ce sens il peut nous être utile d’éviter l’utilisation de tablettes, de smartphones ou de travailler au lit. La chambre ne doit servir qu’à dormir « .

Quels sont les sujets les plus sensibles au changement de rythmes ?

« Le changement des rythmes circadiens peut avoir un effet marqué sur les sujets déprimés. De plus, la variation de la lumière peut avoir des effets spécifiques pour certains types de troubles mentaux, comme les troubles bipolaires I et II. De plus, il existe un véritable syndrome, SAD ou le trouble affectif saisonnier. La lumière a un effet profond sur notre psychisme, influençant significativement l’humeur. Les malaises qui peuvent survenir peuvent être des névralgies, de la somnolence, un manque de concentration (surtout chez les sujets en âge de développement), de l’asthénie, des difficultés d’endormissement, de l’anxiété, en plus d’avoir des effets chez ceux qui ont déjà des pathologies à part entière. L’arrivée de l’heure d’été, il semble y avoir une augmentation des suicides masculins ».

Comment pouvons-nous réagir aux tensions sur les taux de change maintenant ?

« Je recommande de contrecarrer ces symptômes en consacrant du temps à une activité physique régulière, éventuellement en plein air et sans dépassement, et à des exercices axés sur la respiration comme le training autogène, le yoga ou autres tant qu’ils sont liés à la respiration ».

L’arrivée de l’heure d’été a aussi certainement des effets positifs en raison de la plus grande présence de lumière

« Avoir plus de lumière aux premières heures du matin permet d’avoir plus d’énergie, de profiter d’une journée plus longue permettant une meilleure organisation de la planification mentale. Dans la première partie de la journée on se retrouve à faire beaucoup plus d’activités qu’en hiver. Dans ce contexte, la plus grande présence de lumière joue un rôle fondamental sur le ton de l’humeur qui a tendance à être plus élevé. Il y a aussi une tendance à avoir plus d’optimisme dans l’ici et maintenant et dans l’avenir ».

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