Une utilisation inappropriée de ces outils expose les blouses blanches à plusieurs risques

La FNOMCeO (Fédération Nationale des Ordres des Chirurgiens et Dentistes) a publié ces dernières semaines les « Recommandations sur l’utilisation des réseaux sociaux, des systèmes de messagerie électronique et de messagerie instantanée dans le corps médical et dans la communication médecin-patient ». Il s’agit d’un document important qui comble une lacune qui dure depuis de nombreuses années et qui, sur ces questions, amène la Fédération à s’aligner sur les travaux menés ces dernières années par de nombreuses sociétés scientifiques européennes et américaines.

La nécessité de recommandations est démontrée par le fait que Les médecins italiens sont présents sur les réseaux sociaux et grâce à eux, ils peuvent interagir et bénéficier de plus en plus des contenus de formation et d’information produits par les sociétés scientifiques, les revues médicales, les universités et centres de recherche, les autorités sanitaires locales et les hôpitaux. Et ils jouent de plus en plus souvent un rôle de diffuseurs et de commentateurs (parfois même d’influenceurs). sur des questions qui concernent leur profession. Cependant, jeL’utilisation inappropriée de ces outils les expose au risque de compromettre la relation médecin-patient traditionnelle et, dans les cas les plus graves, à celui d’éventuelles poursuites judiciaires. pour ne pas avoir respecté la vie privée des patients ou pour avoir remis en question la réputation ou le professionnalisme de collègues.

Ces risques ne disparaissent pas (au contraire, ils augmentent) avec l’utilisation des systèmes de messagerie électronique, WhatsApp et autres systèmes de messagerie instantanée, qui sont aujourd’hui de plus en plus utilisés pour communiquer avec leurs clients. En résumé, le document recommande aux médecins de prévoir, lorsque cela est possible, d’ouvrir deux profils différents sur les plateformes de réseaux sociaux (un personnel et un professionnel), à faire preuve de prudence lorsqu’ils acceptent des demandes d’amitié de la part de leurs patients et à garantir la validité scientifique des contenus diffusés à travers les publications. Aussi, les recommandations ils incitent les médecins à écrire sur la santéavec une attention particulière à la prévention et surtout à la lutte contre les fausses nouvelles, sujet sur lequel la communauté scientifique s’est exprimée à plusieurs reprises, espérant leur « prise sur le terrain ».

Ce faisant, ils sont invités à ne pas proposer de traitements, de manière générale, ni à donner des conseils cliniques individuelsnous obligeant à toujours respecter la vie privée et l’anonymat des patients, notamment lors de l’illustration de cas cliniques. Un chapitre séparé (unique en son genre et qui n’est pas abordé par des recommandations similaires produites au niveau international dans le domaine médical) est dédié à tout conflit d’intérêt. Par analogie avec ce qui se passe pour la publication d’articles scientifiques, les recommandations suggèrent de rendre explicites tout conflit d’intérêt dans les posts dotés d’un « tag » électronique, par exemple #COI (Conflict of Interest) ou #noCOI.

*Département d’oncologie clinique, Institut Mario Negri

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