La réponse du Prof. Paolo Vinciguerra

En général, le plissement maculaire, également appelé membrane épirétinienne ou cellophane maculaire, est causé par une prolifération de cellules au niveau maculaire et consiste en une feuille de tissu cicatriciel, translucide, initialement mince et asymptomatique. Avec le temps, cette membrane peut s’épaissir, s’opacifier et exercer une traction sur la rétine avec pour conséquence l’apparition de troubles visuels. Les symptômes caractéristiques de cette pathologie sont la distorsion des images, le flou de la vision, la diminution progressive du visus et ils sont plus ou moins réversibles selon le stade de la maladie. La cause de cette pathologie n’est pas bien définie, mais certainement un stimulus inflammatoire, comme une intervention chirurgicale antérieure, peut contribuer au développement de cette membrane.
Le diagnostic est posé par l’ophtalmologiste lors de l’examen ophtalmoscopique du fond d’œil et par l’OCT (tomographie par cohérence optique), un examen similaire à une photographie, qui permet d’étudier en détail les différentes couches rétiniennes, en surveillant également l’évolution du plissement maculaire au fil du temps.
La thérapie est uniquement chirurgicale et consiste en une vitrectomie avec pelage de la membrane, sous anesthésie locale : il s’agit d’une chirurgie à haute marge de sécurité et avec une balance bénéfice/risque très sûre pour les patients ayant récupéré la fonction visuelle dans les premiers mois postopératoires .
Le pronostic dépend du stade de la maladie au moment de la chirurgie, et plus la vision avant la chirurgie est bonne, plus les chances d’amélioration sont élevées.

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