Les experts rappellent que ce qui compte vraiment pour ces événements, c’est la prévention et une intervention rapide

En 1930, l’immunologiste viennois Karl Landsteiner a remporté le prix Nobel de l’identification des trois groupes sanguins A, B et 0 (zéro) ce qui a conduit à la classification ABzero qui distingue les types de sang que chacun de nous peut avoir, nous divisant en huit sous-types grâce à l’ajout ultérieur du groupe UN B et la découverte d’un antigène de globule rouge qui nous distingue davantage dans Rh positif et négatif. Le 31 août, des chercheurs de l’Université du Maryland à Baltimore (USA) dirigée par Braxton Mitchell ont démontré dans la revue neurologie ce avoir un groupe sanguin plutôt qu’un autre qui n’est pas indifférent au risque d’AVCl’une des pathologies les plus répandues (affectant 200 000 Italiens par an) qui était l’un des thèmes de la Journée de Neurologie organisée le 22 septembre dans toute l’Italie par Sin, la Société Italienne de Neurologie.

groupe A

Chaque parent transmet à l’enfant l’un des trois gabarits alléliques (formes alternatives de gènes) qui donneront naissance à son groupe sanguin : la génétique de ce système complexe et justement dans ces mécanismes se cacherait la prédisposition à développer des thrombus, qui diffère selon le groupe sanguin. Pour comprendre à quel point on peut influencer le risque d’AVC, près de 17 000 cas ont été étudiés contre près de 600 000 témoins sains du même âge : on a vu que le groupe sanguin pouvait influencer non seulement le risque lui-même, mais aussi l’âge de début de l’événement ischémique cérébral. La comparaison a été faite entre 5 825 patients qui avaient eu un AVC précoce, c’est-à-dire avant l’âge de 60 anset 9 269 qui avaient plutôt présenté un AVC tardif, c’est-à-dire après 60 ans. Le groupe sanguin B était associé aux AVC précoces et tardifs, mais les AVC précoces étaient principalement associés au type A (48%) et moins que 0 (35%). Après correction statistique des données confondantes (telles que l’origine ethnique, l’âge, le sexe, etc.), le risque de accident vasculaire cérébral du groupe A a augmenté à 64 % et celle du groupe 0 a diminué à 23 %.

La prévention

Ces résultats ne doivent pas alarmer, mais devenir une ressource supplémentaire pour la prévention – commente le président de l’Association italienne des accidents vasculaires cérébraux, Mauro Silvestrini de l’Université Polytechnique des Marches -, sollicitant avant tout les sujets des groupes A et B à une plus grande attention aux facteurs de risque comme le tabagisme, le surpoids, l’hypertension, l’hypercholestérolémie ou le diabète, toutes conditions pouvant être modifiées par modes de vie corrects ou traitements spéciaux. En général alors tout le monde, y compris les sujets du groupe zéro qui dans ces études sembleraient être les plus protégés, doit dans tous les cas connaître les symptômes qui nous font réaliser à temps la survenue d’un AVC. Perte de force ou sensation dans un bras ou une jamberéduction ou perte de la vision d’un œil, incapacité à parler correctement ou à comprendre quelqu’un qui nous parle, une soudaine, violente mal de tête chez ceux qui n’ont pas d’antécédents de maux de tête. Savoir les reconnaître peut vous sauver la vie.

Facteur temps

Une étude suédoise récente menée dans la région de Vstra Gtaland indique que plus de 80 % de ceux qui ont appelé une ambulance dès les premiers symptômes avaient unn reconnaissance précoce de l’AVC et nous a permis une hospitalisation et une un traitement plus rapide dans une unité d’AVC avec un risque de décès significativement plus faible. En fait, le facteur temps est fondamental — il confirme Alfredo Berardelli, professeur à l’Université La Sapienza de Rome et président de la Société italienne de neurologie —. L’AVC est une urgence neurologique qui doit être traitée le plus tôt possible médicaments fibrinolytiques et en particulier les cas de thrombectomie c’est-à-dire avec élimination transcathéter du caillot sanguinmesures à prendre dans les 4 heures, récemment élargie à 9, dans des hôpitaux équipés d’unités neurovasculaires ou Stroke Units qui offrent au patient un parcours structuré où le neurologue travaille en équipe avec d’autres spécialistes, avant tout des neuroradiologues et des cardiologues. C’est le seul moyen de sauver la vie du patient, quel que soit son groupe sanguin.

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