La prévention primaire représente un problème en raison de la dégradation marquée des modes de vie et de l’absence de programmes d’information et d’éducation. La prévention secondaire (dépistage) est également négligée

Le 4 février, nous célébrons tous Journée mondiale contre le cancer, créée en 2000 par l’Union internationale contre le cancer (UICC). L’objectif principal de la Journée est de soutenir le contenu de la Déclaration mondiale sur le cancer de 2008. Il s’agit d’un appel à tous les gouvernements pour qu’ils promeuvent des initiatives qui vont dans le sens de toujours plus d’équité envers tous les citoyens en matière de santéune accessibilité toujours plus grande aux services, une réduction des disparités dans l’incidence et la mortalité du cancer (environ 10 millions par an dans le monde) et dans la prise en charge de ces maladies.

Les tumeurs les plus difficiles

Quelle est la situation actuelle dans notre pays ? Nous enregistrons environ 400 000 nouveaux cas par an, avec environ 175 000 décès (en légère mais constante diminution ces dernières années).avec quelques succès partiels en matière de décès évités par cancer poumon chez les hommes (arrêt du tabac), cancers du sein (diagnostic précoce et meilleurs traitements, tant dans la phase initiale que dans les stades avancés) e colorectal (comme pour le sein). Mais des situations très critiques subsistent, comme celles liées à cancer du poumon chez la femme (augmentation du tabagisme), del mélanome (exposition solaire mais récemment des progrès notables ont été réalisés grâce aux traitements biologiques et à l’immunothérapie), en cancer du pancréas (tumeur vraiment difficile et difficile, tant en termes de prévention que de traitement).

Prévention primaire et secondaire

La prévention primaire dans notre pays représente cependant un réel problème la nette dégradation des modes de vie et pour l’absence de programmes d’information, d’éducation et de sensibilisation de la population (surtout les jeunes) vers ces thématiques. Et dire qu’environ 40% des cancers pourraient être évités grâce à la prévention primaire et par conséquent pourraient être considérablement réduits. les 20 milliards d’euros dépensés chaque année pour soigner les patients atteints de cancer. Prévention secondaire (projections) également négligées, avec une adhésion de 35 à 40 % dans la moyenne nationale pour l’année 2022 et les régions du Sud présentant des données de 12 à 30 %. Alors que l’Europe (avec le Plan européen pour vaincre le cancer) demande à tous les pays membres d’atteindre, d’ici 2025, 90% de participation de la population cible pour toutes les projections.

Progrès du traitement

Les progrès dans le traitement des tumeurs ont été énormes ces dernières années : divers groupes de recherche et de brillants chercheurs expérimentaux et cliniques de notre pays y ont contribué. Pensez à la diffusion exceptionnelle des nouveautés médicaments biologiquessuite à caractérisation génétique-moléculaire des tumeursauimmunothérapie avec des anticorps bispécifiques capable d’agir simultanément sur plusieurs sites cellulaires, anticorps conjugués à un médicament (Adc), qui délivrent le médicament cytotoxique spécifiquement aux cellules tumorales, au développement de médicaments anti-PD1 et leur combinaison avec Vaccins antitumoraux à ARNm, dans des études portant sur de nombreuses tumeurs. Tous ces traitements ont modifié l’histoire naturelle de nombreuses tumeurs et de nombreux patients. Mais les problèmes, nombreux, concernent accès des patients aux essais cliniques après le retard accumulé dans notre pays concernant l’adaptation au Règlement européen sur les essais de 2014, avec la mise en place du Système d’information sur les essais cliniques (Ctis), le portail continental unique des essais.

Des délais de livraison longs pour les nouveaux médicaments

Un autre gros problème représenté par délais d’enregistrement de l’Agence italienne des médicaments (Aifa) après approbation de l’Agence européenne des médicaments (419 jours en moyenne)auquel s’ajoutent dans de nombreux cas les délais (très longs) nécessaires à l’inscription des nouveaux médicaments dans les manuels thérapeutiques régionaux, véritable outrage à l’article 32 de la Constitution (La République protège la santé comme droit fondamental de la personne et intérêt de la communauté). Nous sommes treizièmes en Europe et derniers parmi les pays d’Europe occidentale, concernant les délais d’approbation des médicaments. Tous ces aspects nécessitent notre engagement, qui n’a jamais manqué ces dernières années en termes d’analyse et de description des questions critiques ainsi que de propositions concrètes. Mais un grand effort d’écoute, de disponibilité et d’action est nécessaire de la part des institutions impliquées. et nous sommes certains qu’avec la bonne attitude de la part de chacun, les patients atteints de cancer dans notre pays (mais je dirais que tous les citoyens) pourront être mieux protégés et aidés dans la lutte contre cette maladie.

* Président de la Confédération des Oncologues, Cardiologues et Hématologues (FOCE)

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