Lorsque vous faites un régime, le cerveau intervient pour ramener le poids au « point de consigne », qui peut ne pas coïncider avec le poids idéal. C’est pourquoi les kilos perdus se rétablissent. Mais il existe des astuces pour assurer le maintien du résultat obtenu

Le véritable défi n’est pas de perdre du poids, mais de le maintenir : de nombreuses études ont montré que le prise de poids après un régime plus que probablement, et selon un examen de 29 études de perte de poids à long terme, plus de la moitié du poids perdu est récupéré en quelques années, plus de 80 % en cinq ans.

Le poids « idéal » selon le cerveau

Ce n’est pas par manque de volonté, mais tout est de notre faute consigne de poids. La consigne de poids est la poids « idéal » selon le cerveau, un organe qui fonctionne aussi comme une sorte de « thermostat » du poids et surtout de la graisse corporelle, ou plutôt de la réserve énergétique dont nous disposons pour faire face aux périodes de faible apport énergétique tant redoutées depuis des millénaires d’évolution. La consigne de poids est figée dans le temps basé sur le mode de vie: des facteurs tels que l’alimentation, la quantité d’exercice physique et de mouvement en général, l’équilibre hormonal, les conditions psychologiques, le cycle veille-sommeil aident à indiquer au cerveau quel serait le poids idéal. Sur la base de ces paramètres, le cerveau fixe un poids qui selon lui est adéquat pour nos habitudes, donc la consigne de poids peut ne pas coïncider avec le poids idéal qu’on aimerait, parce que par exemple en mangeant beaucoup de gras, de sucre et de calories assez longtemps il peut « calibrer » vers le haut rendre toute tentative de perdre du poids plus difficile. Lorsque vous faites un régime, le cerveau intervient pour ramener le poids au point de consigne et, en plus d’augmenter l’appétit, il envoie des signaux de malaise général qui dissuadent de manger moins : c’est pourquoi souvent au début d’un régime on se sent fatigué, faible, sujet aux maux de tête, un peu déprimé. Le mécanisme est puissant au point que même avec une alimentation essentiellement correcte la tendance à consommer plus de caloriesdu fait de la baisse du métabolisme et de l’augmentation de l’appétit, peut reprendre partiellement le poids perdu avec le régime initial, qu’il soit drastique ou non.

Comment recalibrer le point de consigne

Pouvoir diminuer la consigne de poids n’est pas impossible et c’est surtout le seul moyen pour qu’un régime fonctionne sur le long terme, sans vous faire reprendre du poids : une fois le nouvel équilibre atteint, l’appétit et le métabolisme s’ajusteront également en conséquence . Aussi pour cette raison régimes drastiques peut ne pas avoir d’effet durable : ils baissent trop et trop brusquement le point de consigne et le rebelles du cerveau. Sur un plan rationnel, nous savons que nous sommes au régime pour une bonne raison, mais le cerveau ancestral s’alarme : nous avons évolué pendant des millénaires en ayant peu de nourriture disponible que nous devions obtenir en chassant les animaux ou en cueillant des baies, des fruits, des tubercules, herbes, donc en cas de régime nous mettons immédiatement en place des mécanismes de défense. Alors dès que l’apport calorique baisse beaucoup et tous ensemble, le cerveau envoie inévitablement des signaux hormonaux qui entraînent une augmentation de l’appétit et une diminution du métabolisme : si en moyenne 1500 calories sont nécessaires pour vivre, en régime les dépenses nécessaires peuvent , par exemple, être réduite de 10 % et donc 1350 suffiront. Cependant, dès que les 150 calories supplémentaires seront introduites, le corps les stockera : c’est un mécanisme compensatoire orchestré par le cerveau pour survivre aux périodes de famine, qui il semble pouvoir être maintenu même pendant un an après une période de régime strict.
Pour « tromper » le cerveau et réduire la consigne de poids, alors, mieux vaut choisir un régime avec des aliments non transformésbeaucoup de légumes cuisinés de façon simple, des grains entiers : c’est le régime qui fait petit à petit l’idée que l’esprit a de lui-même « maigrir », mais ça prend des mois et parfois des années pour changer l’avis du cerveau sur le poids auquel il se sent « heureux ».

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